A la mi-août

Modèle de l'atelier "Le chat noir est en tournée" © Atelier Sylvie Anat


A la mi-août, plusieurs fois dans la nuit, nous entendîmes sa détresse sans la reconnaître.
Le lendemain, nous vîmes son ombre se faufiler dans la cuisine, puis le surprîmes en plein larcin, et de se carapater en sauts hérissés. 

Sa cache était le tas de bûches. Tapi, transi, ses yeux luisants et apeurés, il n'était que faiblesse. 
Une coupelle de lait, bien à distance, et voilà le chaton chétif qui lape en toute hâte.

S'était-il égaré ? Après enquête auprès du voisinage, non. Lâchement abandonné. 
SPA, PETA, FAA, FBB... tous les acronymes sont unanimes : l'homme a des velléités pour être vil l'été. Les autres saisons ne sont pas en reste. 

Le péquélet est noir. La connerie ancestrale y voit mauvaise fortune et ne fait pas bon cœur à l'encontre de ses semblables. 
Alors le 17 août est là pour tenter de sensibiliser les insensibles à la souffrance de ces êtres sensibles. 

Quand lui et son demi-frère au pelage à dominante blanche, se chamaillent, se mettent en boule, se mélangent, c'est un peu le yin et le yang, un film de Kusturica aussi.  
Après s'être mis la pâtée, chacun sa pâtée, se repaît, la paix, le ronron. 

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